Sinon ?

Sans stress, il n’y a pas d’envie de se surpasser

Publié
30.10.2019

L’idée ? Une interview à deux voix, celles de Marie – Paule Bégué et Linzy Bacbotte. La première est étudiante et lauréate du concours de chant BagaZik 2019. La seconde, une chanteuse que l’on ne présente plus, mais aussi membre du jury… et ex-coach de la première. Retrouvailles.

Sinon…

Linzy – Je cours, je cours…

Marie-Paule – Korek, korek…


Racontez-moi votre expérience BagaZik…

Linzy – J’étais contente de retrouver Marie-Paule. On s’est connu l’an dernier pendant la première saison de Vibe, je l’ai coachée. Elle a progressé, grandi en maturité vocale, en présence scénique aussi. Je l’ai sentie confiante, épanouie.

Marie-Paule – C’était une expérience super. J’étais surprise de gagner parce qu’ils étaient tous très bons.

Linzy – Mais toi aussi, tu l’es ! Faut que t’en prennes conscience. T’as une belle voix, un beau potentiel…

Marie-Paule – C’est vrai que sur scène j’étais plus à l’aise. Sur Vibe, c’était la folie, mon trac débordait, j’en tremblais…

Linzy – C’est une réaction normale. Sans stress, il n’y a pas de cœur, pas d’envie de se surpasser.

Marie-Paule – J’ai été bien coachée (large sourire en direction de Linzy). Ça ne se voit pas au premier abord mais je suis très timide. Chanter en public, c’est compliqué pour moi. Linzy m’a appris à apprivoiser ma peur, à en faire une force.

Pourtant, en finale, les vents étaient diablement contraires…

Marie-Paule – C’est vrai que la journée avait très mal démarré. Avant de monter sur scène, j’ai été opérée des dents de sagesse et le chiot de mon amie est mort. Je l’ai enterré et je suis partie chanter. J’étais triste, j’avais la bouche en compote, je ne sais pas comment j’ai réussi à m’en sortir.

Linzy – Tu t’en es sortie parce que tu es une battante.

Marie-Paule – J’aurais voulu 
donner plus, mais…

BagaZik

Marie-Paule

BagaZik

Linzy

Linzy, vous vous souvenez de vos débuts dans le métier ?

Linzy – J’avais 9 ans, c’était pour le concours Star 2000 (qu’elle a remporté, N.D.L.R.). J’étais figée de stress (elle mime), tout le monde trouvait ça bizarre : « Kifer to pa bouze mo tifi ? ». J’ai bien cru que j’allais me faire pipi dessus (éclat de rire) ! Plus tard, quand je présentais Timambo, autre frayeur, j’ai failli accoucher pendant l’émission…

Marie-Paule – Le stress !

Linzy – Finalement ma fille est née le lendemain. Peu de temps après j’étais sur scène.

Marie-Paule, qu’est-ce qui va naître de l’aventure BagaZik ?

Marie-Paule – On verra bien… Je ne me vois pas faire carrière dans la musique. Chanter est une passion, pas un 
objectif de vie.

Linzy – Tu m’as dit que tu écrivais…

Marie-Paule – Oui, tout le temps. J’écris quand je suis fâchée… (elle s’interrompt) et quand je ne suis pas fâchée aussi, d’ailleurs (rire). Pour revenir à la question, mon ambition du moment est plus terre à terre : agrandir la maison de ma mère et décrocher le HSC.

Et après ?

Marie-Paule – Faire des études, avoir un bon job, prof ou programmeuse informatique.

Linzy – Et si la musique te rattrape ?

Marie-Paule – Je suis toujours partante quand la vibration est bonne. Ma mère et mon amie seraient ravies. Cette carrière, je crois qu’elles en rêvent plus que moi. Elles me répètent à longueur de temps :

« Marie-Paule, tu chantes trop bien 
pour t’arrêter là… »

Publié 30.10.2019

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